En 2013, je vous parlais déjà de ce groupe coolissime de garage psychédélique installé à Los Angeles qui, sur la foi de quelques titres postés sur BandCamp, promettait de belles décharges d’énergie rock’n’roll. Les Death Valley Girls, étaient formées à l’époque par Larry Schemel à la guitare et sa soeur Patty (de Hole) qui tenait toujours aussi bien sa place derrière les fûts. A leur côté, une sacrée chanteuse dégénérée, Miss Bonnie Bloomgarden, bad girl du lycée, et la bassiste Rachel Orosco. Depuis, Patty a quitté le groupe, remplacée par la percutante Laura Kelsey, mais les Death Valley Girls n’ont pour autant rien perdu de leur joyeuse corrosivité.
La preuve avec ce deuxième LP, sorti ces jours-ci sur l’excellent label californien Burger Records “Glow In The Dark”, soit 10 titres explosifs aux influences très 70’s joués par une bande de weirdos bien barrés dans la stratosphère psychédélique. Ici le son est garage et crasseux à souhait, joué à cent à l’heure façon punk, et secoué par une bose dose de féminisme qui rappelle parfois Bikini Kill (“Death Valley Boogie”, “I’m A Man Too”). En forme de road trip à la “Devil’s Reject”, leurs titres proposent une plongée à la fois fun et assez obsédante dans un psychédélisme dark (“Seis Seis Seis”, très Siouxise, “Glow In The Dark”), peuplé de visions déjantées digne d’un film d’horreur (“Horror Movie”) mais qui n’oublie pas de faire danser les corps et les esprits (le génial “Disco”).
Dans les faits, Larry Schemel joue de la guitare comme Ron Asheton et Anton Newcombe réunis, Bonnie possédée par le diable braille comme au temps des riot grrl et les filles assurent des choeurs 60’s en forme de bonbons acidulés mais qui se transforment vite en acide diabolique (“Love Spell”). Car les Death Valley Girls, c’est un peu Alice In Wonderland revisité dans un club de Sunset Boulevard par les Stooges et les Runaways… Autant dire un joyeux bordel dégénéré…
Death Valley Girls « Glow In The Dark« , Burger Records 2016.