Les filles, la basse et le rock’n roll…Des Talking Heads à Band Of Skulls, une grande histoire d’amour…

ll faut bien reconnaître un fait un important, lorsque l’on s’attaque au sujet des filles dans le rock: les « rebel girls » ne sont pas toujours là où on les attend. Elles ne tiennent pas toujours la place du leader, derrière un micro, à beugler plus fort que les mecs, avec ou sans guitare. Même si le rôle de la chanteuse, front woman, est le plus souvent choisi par les filles qui font du rock, certaines, plus malignes, privilégient une place, certes plus discrète, mais non moins importante: la basse. Un rôle atypique pour une femme, qui va donc très vite se démocratiser dans le petit monde du rock avec plus ou moins de talent.

Jesus Is My Girlfriend, post punk sauvage et minimaliste

Bon allez, je l’avoue, c’est d’abord leur nom de groupe, pas banal et amusant, qui a retenu mon attention, et m’a incité à cliquer sur leur page myspace. Mais en ces temps modernes, surchargés de groupes en tous genres, il faut bien parvenir à se démarquer d’une manière ou d’une autre afin d’attirer un peu l’attention. Et à ma grande surprise, je découvre de très bons morceaux post punk tranchants et déchirants. Car voilà, c’est officiel, Pj Harvey ne réside plus dans sa bonne vieille campagne du Dorset, mais s’est réincarnée dans la peau de la belle Johanna Serville alias Jesus Is My Girlfriend , en Provence.

Live Report, Scanners + Frigo @ Point Ephémère, le 27 Mai

C’est par un jeudi triste et pluvieux que je me rends (avec joie) au Point Ephèmere, découvrir en live « la » révélation british du moment, Scanners, qui joue, ce soir là, dans une soirée organisée par l’association PopInGays.

Le public met du temps à arriver (et à se réveiller), et les très austères Frigo (un nom qui leur va comme un gant) ouvrent le bal. Un trio français qui joue un rock glacial, distant et hautain, hérité de l’école new wave de Depeche Mode, Cure ou New Order, avec un petit côté « indie » actuel, style M83 ou Interpol. Malheureusement, Frigo, qui semble avoir pourtant bien emballé la presse rock parisienne, et roulé pas mal sa bosse sur des concerts intéressants (1ère partie d’Interpol, As Dragon, Chokebore…),

Live Report, Lolito + Des Ark + Every Man Has Your Voice + Odds & Ends @ Le Klub, le 24 Mai

Une soirée quelque peu surréaliste ce Lundi de Pentecôte, où le Saint Esprit du rock’n’roll semble être parvenu jusqu’à cette petite cave du Klub, déjà bondée à 20h, malgré une chaleur tonitruante. Sur les conseils de Miss Audrey Horne, (excellente chanteuse des Native Nothing), je suis venue découvrir les fameux Lolito. Mais nous tombons, dans un premier temps, nez à nez avec le folk mélancolique et délicat de Odds & Ends, duo, acoustique donc , emmené par une voix rocailleuse et poignante qui évoque souvent Tom Waits ou Mark Lanegan. Le duo est vite rejoint par une voix féminine qui harmonise le tout en douceur (parfois peut être un peu trop à mon goût). Les jolies ballades dépressives du duo mériteraient, peut être, à certains moments, une interprétation un peu plus abrupte et incisive, pour vraiment parvenir à toucher nos coeurs de rockers, à la manière du duo Isobel Campbell / Mark Lanegan.

Live Report, Juliette Lewis @ La Flèche d’Or, le 21 Mai


Drôle de soirée ce vendredi à la Flèche d’Or, qui commence par une file d’attente interminable (plus d’une heure), ressemblant à un défilé de bobos hippie chic sortis tout droit du dernier Vogue américain. Beaucoup de filles donc, qui se pressent pour voir en live l’égérie du cinéma indie des nineties devenue rock star sauvage. On a tellement attendu qu’on en a loupé le premier groupe qui ouvrait le bal (Free Energy). A l’arrivée, on nous a même confisqué notre appareil photo (fouille tendue) sous le prétexte que nous n’avions pas d’accréditation officielle. Argument un peu stupide par les temps qui courent. Difficile, en effet, d’empêcher les spectateurs de faire crépiter les flashs car aujourd’hui n’importe qui peut prendre des photos avec un téléphone portable ou autre gadget.

Scanners, « Submarine », dark pop lumineuse

Formé en 2004 par le duo Sarah Daly (chant/ basse) et Matthew Mole (guitare/ choeurs), les londoniens de Scanners avaient déjà sorti un premier album prometteur sur l’excellent label DimMak (Bloc Party, Rakes…). Très vite rejoint par Amina Bates (claviers/ guitare) et Tom Hutt (batterie), le groupe aurait pu se contenter d’être l’énième « Next Big Thing », comme dirait le NME, grâce à leurs passages remarqués en première partie de Juliette and The Licks