Etant actuellement à la recherche désespérée de petites berceuses cools mais pas mièvres (futur naissance oblige), j’ai eu la joie de constater que je pouvais, une fois de plus, compter sur mes amours de jeunesse, puisque c’est l’ami Vedder qui sort ces jours ci une jolie collection de morceaux, écrits à l’aide de son nouvel instrument fétiche, le ukulélé.
Je vous rassure tout de suite, Eddie Vedder n’a pas le syndrome tahitien et ses morceaux ne ressemblent en rien à l’indigeste Iz (qui a osé défigurer « Over The Rainbow »…). Sur « Ukulele Songs », vous ne trouverez donc pas de morceaux attrapes-touristes, à l’authentisme de pacotille, à peine bon pour passer en boucle dans les supermarchés….
Les seize compos de ce joli album solo s’inscrivent plutôt dans la lignée de la très belle B.O que Vedder a composé en 2007 pour le film de Sean Penn, « Into The Wild », dans lequel il utilisait déjà son pote le ukulélé. Avec le sens de la mélodie qu’on lui connait, Vedder prend donc le parti d’un album tout acoustique, presque sans arrangement (à peine deux trois violoncelles, quelques choeurs). Mis à nu, dans leur plus simple appareil, la voix et les morceaux du charismatique leader de Pearl Jam, plein de petits défauts, de charme et de romantisme tendre (« Can’t Keep », « Without You »), deviennent alors bien plus touchant que lorsqu’ il sévit au coeur de la machine Pearl Jam. Intimiste et tendre, cet album à la sensibilité exacerbée (« Broken Heart ») propose enfin la face « folk » de Pearl Jam que l’on attendait depuis longtemps (en gros depuis le ratage de leur MTV Unplugged en 1992, qui n’était pas « unplugged » du tout…).
Des petits morceaux sans prétention donc, aux accords simples, deux trois arpèges et une voix sur le bord de la rupture. Rien d’autre. Tout y est. Tout est là. Pas de lyrisme irritant, pas d’arrangement gros sabots. Pas de penchant pour Bruce Springsteen, mais un côté plutôt Neil Young (pour l’inspiration folk 70’s) Vs Jack Johnson (pour le soleil et le surf). Après plus de 20 ans de carrière, l’ami Vedder semble avoir enfin retenue la leçon de ses erreurs passées et ses morceaux en ressortent définitivement grandit. Il se permet même, au final d’inviter deux amis (très beau duo avec Cat Power et un joli moment avec Glen Hansard).
Loin de la grisaille de Seattle, Vedder revient donc aux sources et s’installe sous le soleil de la Californie, sur la côte indomptable et sauvage (Big Sur, façon Kerouac, voir le clip ci dessous), pour nous livrer seize morceaux sincères, intimes et touchants qui pourraient bien ravir les plus ardents détracteurs de Pearl Jam….
Quant à moi, j’ai enfin trouvé des morceaux pour mon bébé…Merci Eddie!!!!
Merci Clara !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Merci pour cette chronique. Je n’ai jamais été fan de Pearl Jam mais l’ami Vedder a quand meme une belle voix et les 2 titres sur ces videos sont vraiment bien. Les images sont superbes.
De rien Ben! De rien Fab! Je suis sûre que vous connaissez un paquet de morceaux bien cools à la guitare pour les babies…!++
oh une sculpture coralienne de Jason de Caires Taylor, en photo pour sa pochette. Quand j’avais vu un reportage sur ce qu’il fait j’etais completement ebahi, j’aime beaucoup le coté onirique de ce qu’apporte l’eau et le vegetal sur ses sculptures. Celles ci sont visibles à 5 minutes en bateau de Saint George, à Molinière Bay, la Grenadeles. Des habitants se sont portés volontaires pour etre les modèles. Ils peuvent se voir sous l’eau en situation. Pour + d’info http://scaphinfo.free.fr/photo/jason_taylor.html
http://www.underwatersculpture.com/