La fièvre au corps et les riffs aiguisés, Red Money propose un premier album sous haute tension rock’n’roll. Leur premier titre “Chase Me” m’avait déjà bien tapé dans l’oeil, petit hymne pop, terriblement sexy, entre garage et rockabilly, bien pimenté par une chanteuse charnelle (Laure Laferrerie) qui a aussi la bonne idée de mettre beaucoup de blues dans ses guitares acérées.
groupe fille
Klink Clock « We Don’t Have The Time To Do Love All The Time »…
Voilà un duo attachant et singulier qui semble avoir compris qu’en ces temps où le rock n’roll tend à se transformer en un sombre musée, il était bien vu de revenir à l’essentiel. De la rage, du sexe, de l’énergie, un peu d’inventivité et le tour est joué. Pas plus compliqué que ça finalement de faire sonner des morceaux minimalistes bluesy et crasseux. Une bonne Gretsch rocailleuse (Aurélien), une demi batterie jouée debout façon Moe Tucker (Jennie) et une voix sexy et nonchalante qui a le bon goût d’être mal élevée. Un genre de mélange incesteux entre VV, Courtney Love et un soupçon de Kim Gordon («Siamois », « Rhythm »)…
De temps à autre, les rôles s’échangent et le guitariste passe au chant, ça sature, ça fait le job, mais c’est un poil moins palpitant qu’avec son acolyte féminin. Malgré tout la formule fonctionne à ravir tout au long de ces 9 titres qui savent faire durer le plaisir en variant les positions.