Klink Clock « We Don’t Have The Time To Do Love All The Time »…

Voilà un duo attachant et singulier qui semble avoir compris qu’en ces temps où le rock n’roll tend à se transformer en un sombre musée, il était bien vu de revenir à l’essentiel. De la rage, du sexe, de l’énergie, un peu d’inventivité et le tour est joué. Pas plus compliqué que ça finalement de faire sonner des morceaux minimalistes bluesy et crasseux. Une bonne Gretsch rocailleuse (Aurélien), une demi batterie jouée debout façon Moe Tucker (Jennie) et une voix sexy et nonchalante qui a le bon goût d’être mal élevée. Un genre de mélange incesteux entre VV, Courtney Love et un soupçon de Kim Gordon («Siamois », « Rhythm »)…

De temps à autre, les rôles s’échangent et le guitariste passe au chant, ça sature, ça fait le job, mais c’est un poil moins palpitant qu’avec son acolyte féminin. Malgré tout la formule fonctionne à ravir tout au long de ces 9 titres qui savent faire durer le plaisir en variant les positions.

Twin Arrows: sexy rock’n’roll from Paris

L’inconvénient de découvrir un bon groupe en live, surtout lorsque celui-ci nous a particulièrement séduit, c’est qu’on attend beaucoup de leur passage en studio. Or, on le sait bien, le rock’n’roll, le vrai, suave, sexy et méchant comme celui des Twin Arrows est taillé pour la scène. Leur son sale, vénéneux, trempé dans l’alcool, la sueur et nourrie au biberon du rock seventies (Doors, Led Zep, Hendrix…) s’apprécie vraiment sous la chaleur des spotlights.

The Locomotive Sound Corporation: mechanical & dirty rock from Paris

On le sait, la génération post-Kills est déjà sur les starting block, et pour une fois, la France n’a pas dix ans de retard. On croise donc régulièrement, sur la scène parisienne et ailleurs, des bébés VV & Hotel, et des sous Dead Weather qui viennent tout juste de découvrir les joies de l’électricité. On le savait déjà, ce style de rock là, est décidément bien « in », (voir les pubs Zadig et Voltaire), normal donc que nombre de groupes plus ou moins talentueux prennent le pari de rivaliser avec leurs aînés bien fringués (rappelons tout de même qu’avant d’être des icônes de mode, les Kills furent il y a dix ans déjà, un excellent groupe de garage rock sauvage et sensuel…).