Chelsea Wolfe, « Abyss »

Une rythmique lourde et inquiétante, des brouillards de guitares fuzz salement métalliques. Au dessus de toute cette confusion, plane la voix magique et spectrale de Chelsea Wolfe, ange immaculée ou sorcière maléfique selon l’humeur. Entre folk décharné, indus dévastateur et influence doom, “Abyss”, cinquième album de l’artiste californienne est un objet glacial et captivant, qui […]

Pourquoi faut-il revoir Twin Peaks ?

Twin Peaks Laura Palmer

Au début des années 90, l’univers onirique et inquiétant de David Lynch s’immisceait par la petite lucarne dans tous les foyers américains grâce à la série Twin Peaks. Deux saisons, 29 épisodes et autant de mystères qui révolutionnèrent tout simplement le cadre des bonnes vieilles séries télévisées. Car David Lynch et Mark Frost (qui créa par la suite X-Files), décidèrent de casser les codes du genre en proposant un véritable objet de fascination, à travers la peinture à la fois sombre, poétique et burlesque d’une petite bourgade du nord des Etats Unis, qui renferme en son sein de nombreux secrets.

« Young Blood » le nouveau clip de Cute Kitten Eaters

Toujours aussi corrosifs, les rennais Cute Kitten Eaters dévoilent un nouveau clip vraiment réussi mettant en scène le très bon titre « Young Blood ». On y retrouve le son hypnotique et mécanique du groupe sur fond de teenage dream 90’s entre cauchemar, fantasme et réalité. Toujours aussi glaciale et charismatique, Ron Kring, emprise à ses démons, se perd au delà du miroir, dans l’esprit dérangé de Kat Bjelland et Courtney Love, et revient errante, planante, dans les rues de Rennes pour finir dans un crash halluciné.

Lana Del Rey : Une si belle imposture…

Drôle d’époque tout de même. Où les faussaires récoltent la gloire et l’argent. Une star en carton pâte, bien déguisée en héroïne lynchienne qui plait aussi bien aux Inrocks qu’aux auditeurs de NRJ, affiche son beau minois figé. Lèvres pulpées au collagène et lifting à vingt ans. On se croirait presque dans un roman de Bret Easton Ellis tellement l’affaire semble diaboliquement ciselée. Rien n’est laissé au hasard. Calculé, rafistolé, relooké, marketé, empaqueté, projeté, vendu, emballé. Prêt à embarquer pour des millions d’exemplaires. Prêt à être gobé.

L’autre jour, un peu lasse, je me baladais avec mes enfants chez un « disquaire » bien connu et j’entends de loin ce titre de Lana Del Rey donc, « Shades Of Cool » qui ressemblait à s’y méprendre à un morceau des magnifiques Mazzy Star « California ». L’imposture est tellement belle qu’on en vient presque à apprécier le morceau gentiment dark de Del Rey alors qu’on crachait jusqu’à présent sur à peu près tout ce qu’elle représentait. C’est quand même un comble.