Wolf Alice « Visions Of A Life »

Après un premier album très prometteur (“My Love Is Cool”) sorti en 2015, qui avait fait un petit buzz outre manche, les londoniens de Wolf Alice ont rapidement donné suite à leurs efforts avec “Visions Of A Life” découvert cet hiver. Enregistré sous le soleil de la Californie, l’album reprend les choses là où Ellie Roswell et sa bande les avaient laissé il y a deux ans. Oscillant entre rock atmosphérique à tendance dream pop et inspiration grunge, Wolf Alice ne choisit jamais son camp et tente un voyage à travers la pop, au sens noble du terme.

Lilidollrage « Go Away »

Nouvel Ep pour le duo Lillois Lilidollrage qui continue de creuser son sillon entre post punk caverneux et désespoir grunge. “Go Away” présente des morceaux bien sombres et enragés, dont certains avaient déjà été entendu sur leur précédent Ep chroniqué ici (“Let You Down”, “Go Away”, “I Am”). Dommage, car ce n’est pas forcément la partie la plus intéressante du groupe. Si Sandra assure les parties vocales rageuses et teigneuses, avec le crunch grungy et les guitares crades à souhait, elle parvient difficilement à se détacher de ses modèles encombrants (Courtney Love, Kat Bjelland, Donita Sparks…).

Red Money « Shake, Burn and Love »

Après un premier album très prometteur (“Chase Me”chroniqué ici même), le duo parisien Red Money a tracé sa route sur le chemin tortueux du rock’n’roll. Entre tournées DIY et road trip enivrant, Laure et Arnaud ont baladé leur blues garage, se sont salis les mains, la voix et les santiags, de Paris à Nashville. Trois ans plus tard, ils ont eu la bonne idée de poser leur valise chez Andrija Tokic (producteur notamment des excellents Alabama Shakes ou encore de la country girl Margo Price), qui leur ouvre la porte de son studio 100% analogique (Bomb Shelter). Et autant le dire tout de suite, Tokic a tout compris.

Rivkah « Birthdayz »

rivkah birthday

Déjà je recois un bel objet. C’est si rare de nos jours, qu’il me paraît tout de même important de le souligner. Car on aura beau dire ce qu’on voudra, rien ne remplace le plaisir de découvrir une jolie pochette au graphisme soigné, de tenir entre ses mains un disque, un vrai, qui s’écoute, qui se découvre, qui se laisse apprivoiser. On aura beau dire ce qu’on voudra, tous les Soundcloud, tous les Spotify, tous les Deezer et autre ITunes de la terre ne remplaceront jamais ce sentiment là.

C’est un bel objet donc, un disque qui représente Rivkah et son double en poupée, assortie à son écrin aux colories enfantines, le tout cousu avec attention. Rebecca Hasson alias Rivkah a fêté l’année dernière ses dix ans de carrière. Ce très joli album célèbre également ses quarante ans et s’avère être son enregistrement le plus abouti à ce jour.