Jemina Pearl et Be Your Own Pet: dirty pretty punk

Snif, snif, encore une nouvelle déception! Décidément les punk girls des années 2000 ne tiennent plus la route. Après le très mauvais album des Yeah Yeah Yeahs sorti l’année dernière, dans lequel les trois new yorkais avaient perdu toute leur fureur et leur classe ébouriffée, la bouse électro-punk de Gossip (la faute sans doute à un Rick Rubin trop propre sur lui) qui cartonne pourtant partout dans le monde et qui passe même sur NRJ…c’est le tour de Jemina Pearl, fantastique front woman des géniaux Be Your Own Pet, qui nous sort un album solo indigne de son immense talent de punk girl déjantée. Pourtant signé sur le label de Thurston Moore de Sonic Youth, Ecstatic Peace, (ce qui aurait du être un gage de bon goût), et malgré plusieurs featuring prestigieux (Iggy Pop, Thurston Moore), l’album ne décolle pas et se contente d’imiter bêtement Blondie (les tubes en moins). Pire que tout: Jemina a appris à chanter et c’est moins bien! Laissant son costard punk irrévérencieux au vestiaire, elle vient jouer les jolies et ennuyeuses poseuses pop. A certains moment, on croirait même entendre l’infâme Avril Lavigne (sans les tubes, aussi mauvais soient-ils). Bref exit la barbie girl sous amphèt’ qui illuminait Be Your Own Pet et nous redonnait la joie de vivre et de croire au renouveau du garage punk version girl power, voici la nouvelle Jemina, mauvaise copie de Debbie Harry, bien trop sage et propre sur elle pour être honnête. Même la pochette de son album craint:

Pour nous consoler, il nous reste toujours les deux excellents albums de Be Your Own Pet (BYOP pour les intimes), « Get Awkward » (2008, XL Recordings), dans le lequel on retrouvera, avec ravissement, les tubes dansant « Becky », et « The Kelly Affair », et aussi leur premier brulôt éponyme, génial disque de garage punk adolescent, insolent et violent, sorti en 2006 également chez XL. Ils avaient 18 ans, s’étaient tous rencontré au lycée, c’était drôlement frais et revigorant, ça faisait penser à plein de trucs (Blondie, Buzzcocks, Boss Hog, Runaways…) ça jouait vite, fort et bien. ça avait grave la classe et pas trop le melon. Et puis surtout, ça ne se prenait pas au sérieux! On pleurera donc, en écoutant les morceaux chics et explosifs de ces natifs de Nashville, qui font tout sauf de la country conservatrice, et qui nous ont fait croire que les Yeah Yeah Yeahs avaient des cousins planqués dans le Tennessee…

ici en live:

ici les clips:


1 Commentaire

  1. Malheureusement BYOP ont splitté…

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