Klink Clock « Kids »


On avait laissé les deux amoureux de Klink Clock il y a trois ans, en pleine tournée euphorique (1ère partie d’Indochine, des Zéniths plein à craquer…), bien galvanisés par la sortie d’un premier album à l’esprit punk, charnel et sauvage, le bien nommé “We Don’t Have The Time To Do Love All The Time”. Depuis, Jennie et Aurélien ont continué de tracer leur route au pays du rock’n’roll made in France, sans céder au chant des sirènes ni renier leurs racines bien underground. Et c’est déjà la première bonne nouvelle de ce nouvel Ep.

Interview de Klink Clock

Chroniqué il y a quelques mois dans ces pages, Klink Clock sort enfin ces jours ci leur excellent premier album « We dont have the time to do love all the time », un condensé d’énergie brute, sexy et salace de blues crasseux et de grunge déjanté joué par un duo attachant et singulier: Jennie et Aurélien, respectivement chanteuse-half drummeuse et guitariste-chanteur. En pleine tournée de promotion (entre festival et première partie…) ils ont la gentillesse de m’accorder une petite interview histoire d’en savoir un peu plus sur ce groupe décidemment à suivre…

Tout d’abord merci d’avoir accepter cette petite interview. Vous êtes actuellement en pleine tournée…
Aurélien: Avec plaisir. Nous sommes en off là, tout va bien!

On va parler un peu de vos débuts pour commencer. Comment vous êtes-vous rencontré?
‪Jennie: C’était il y a bien longtemps, déjà autour de la musique. On se retrouvait entre potes pour écouter des disques. Et on ne s’est pas quitté depuis.

Klink Clock « We Don’t Have The Time To Do Love All The Time »…

Voilà un duo attachant et singulier qui semble avoir compris qu’en ces temps où le rock n’roll tend à se transformer en un sombre musée, il était bien vu de revenir à l’essentiel. De la rage, du sexe, de l’énergie, un peu d’inventivité et le tour est joué. Pas plus compliqué que ça finalement de faire sonner des morceaux minimalistes bluesy et crasseux. Une bonne Gretsch rocailleuse (Aurélien), une demi batterie jouée debout façon Moe Tucker (Jennie) et une voix sexy et nonchalante qui a le bon goût d’être mal élevée. Un genre de mélange incesteux entre VV, Courtney Love et un soupçon de Kim Gordon («Siamois », « Rhythm »)…

De temps à autre, les rôles s’échangent et le guitariste passe au chant, ça sature, ça fait le job, mais c’est un poil moins palpitant qu’avec son acolyte féminin. Malgré tout la formule fonctionne à ravir tout au long de ces 9 titres qui savent faire durer le plaisir en variant les positions.