Klink Clock « We Don’t Have The Time To Do Love All The Time »…

Voilà un duo attachant et singulier qui semble avoir compris qu’en ces temps où le rock n’roll tend à se transformer en un sombre musée, il était bien vu de revenir à l’essentiel. De la rage, du sexe, de l’énergie, un peu d’inventivité et le tour est joué. Pas plus compliqué que ça finalement de faire sonner des morceaux minimalistes bluesy et crasseux. Une bonne Gretsch rocailleuse (Aurélien), une demi batterie jouée debout façon Moe Tucker (Jennie) et une voix sexy et nonchalante qui a le bon goût d’être mal élevée. Un genre de mélange incesteux entre VV, Courtney Love et un soupçon de Kim Gordon («Siamois », « Rhythm »)…

De temps à autre, les rôles s’échangent et le guitariste passe au chant, ça sature, ça fait le job, mais c’est un poil moins palpitant qu’avec son acolyte féminin. Malgré tout la formule fonctionne à ravir tout au long de ces 9 titres qui savent faire durer le plaisir en variant les positions.

Hoboken Division: dirty garage from Nancy…

Comme les Kills, Hoboken Division affectionne le rock crasseux, hérité des Stooges et du vieux blues de John Lee Hooker. Comme les Kills, Hoboken Division est un duo suave et salement sexy. Comme les Kills, Hoboken Division n’aime pas les batteurs (ou préfère rester en couple!) et joue avec le feu d’une boîte à rythme (ça passe ou ça casse, mais dans leur cas, ça passe plutôt bien). Bref, Marie et Mathieu d’Hoboken Division sont presque comme VV et Hotel. Ils ont presque tout compris à l’affaire du rock’n’roll.

Hulawhy: pop, fun & rock’n’roll from Paris…

Ah les années 2000…Malgré tout ce qu’on peut, parfois à juste titre, leur reprocher, elles ont tout de même permis l’émergence une nouvelle vague de filles en pétard, qui s’inspiraient autant du punk 70’s, que du garage 60’s, le tout dans un joyeux bordel post punk déglingué et carrément réjouissant. Dans le meilleur des cas ça donnait donc Yeah Yeah Yeahs ou Be Your Own Pet. Et si Jemina Pearl s’est depuis pris les pieds dans la pop un peu trop soupe au lait, je n’attend personnellement plus grand chose de la pourtant si prometteuse Karen O, mais enfin les amis, ce n’est finalement pas si grave car ces dames là ont laissé la place à leurs petites soeurs et ce n’est finalement pas plus mal.

Interview d’Eugénie Alquezar, chanteuse de Parlor Snakes

Découvert par hasard cet été, le groupe de rock garage parisien Parlor Snakes monopolise depuis ma platine avec leur très bel album « Let’s Get Gone », que j’ai déjà évoqué dans ces pages. Hypnotique, sauvage et cultivé, « Let’s Get Gone » propose en effet un voyage cinématographique au coeur de l’Amérique déjantée et de ses idoles rock’n’roll, au cours duquel on croise les fantômes de Debbie Harry, Jeffrey Lee Pierce, Roy Orbison ou John Lee Hooker…

« Let’s Get Gone » de Parlor Snakes: garage & sexy rock’n’roll from Paris…

Le hasard fait souvent bien les choses. Un soir je tombe sur une page FB (paraît qu’il ne faut plus faire de pub…) et ce titre, « Snake Crawl », d’un certain groupe parisien au nom bien accrocheur, Parlor Snakes (hommage à Fitzgerald, forcément j’adhère…). Et bon sang, ça sonne rudement bien. Je m’en vais donc à la pêche aux infos et découvre que le groupe a déjà pas mal roulé sa bosse sur scène à Paris et ailleurs: