Je vous propose aujourd’hui de découvrir les artistes féminines qui m’ont le plus fait vibrer ces dernières semaines. De Paris à Los Angeles, de Londres à Lorient, entre folk, pop, garage, psyché, punk… Voici dix titres aux univers bien différents mais qui ont en commun une folle envie de nous embarquer dans la dimension des rêves, qu’ils soient mélancoliques, troubles ou furieux. Une chose est sûre, ces filles là n’ont pas dit leur dernier mot…
dream pop
Chelsea Wolfe, « Abyss »
Une rythmique lourde et inquiétante, des brouillards de guitares fuzz salement métalliques. Au dessus de toute cette confusion, plane la voix magique et spectrale de Chelsea Wolfe, ange immaculée ou sorcière maléfique selon l’humeur. Entre folk décharné, indus dévastateur et influence doom, “Abyss”, cinquième album de l’artiste californienne est un objet glacial et captivant, qui […]
Lana Del Rey : Une si belle imposture…
Drôle d’époque tout de même. Où les faussaires récoltent la gloire et l’argent. Une star en carton pâte, bien déguisée en héroïne lynchienne qui plait aussi bien aux Inrocks qu’aux auditeurs de NRJ, affiche son beau minois figé. Lèvres pulpées au collagène et lifting à vingt ans. On se croirait presque dans un roman de Bret Easton Ellis tellement l’affaire semble diaboliquement ciselée. Rien n’est laissé au hasard. Calculé, rafistolé, relooké, marketé, empaqueté, projeté, vendu, emballé. Prêt à embarquer pour des millions d’exemplaires. Prêt à être gobé.
L’autre jour, un peu lasse, je me baladais avec mes enfants chez un « disquaire » bien connu et j’entends de loin ce titre de Lana Del Rey donc, « Shades Of Cool » qui ressemblait à s’y méprendre à un morceau des magnifiques Mazzy Star « California ». L’imposture est tellement belle qu’on en vient presque à apprécier le morceau gentiment dark de Del Rey alors qu’on crachait jusqu’à présent sur à peu près tout ce qu’elle représentait. C’est quand même un comble.
L.A. Girls #5 : Dark Furs, dark pop & dream rock
La scène californienne n’en finit décidément pas de révéler des petites curiosités rock plutôt palpitantes. L’air de rien, la révolution s’organise (merci internet), les filles prennent le pouvoir et les bons groupes jouent, s’entraident et fourmillent de créativité esprit fun, beach & rock’n’roll.
« The River Cry »
Vous vous souvenez peut être… Hilary Woods, cette –so cute-jeune bassiste, qui sévissait il y a dix ans déjà au sein des fougueux JJ72, jeune étalon de l’indie rock des années 2000, si vite encensé, si vite disparu dans le sillon d’un rock lyrique, enflammé et un peu gonflant. On était sans nouvelle de cette jolie petite irlandaise, qui avait (sans doute judicieusement) quitté le groupe à 22 ans pour, étudier la littérature et le cinéma, devenir mère et s’accomplir, loin des feux des projecteurs d’une petite célébrité un peu précoce (pour la blague, la miss avait été élue sexiest woman in rock en 2000 par le Melody Maker…)
L.A. Girls #3 : dark & psychedelic, Death Valley Girls + L.A. Witch
Loin des plages et des refrains ensoleillés, les filles de Los Angeles s’aventurent parfois vers les terres brumeuses du rock psyché, entre Big Sur et San Francisco, Jefferson Airplane, Love et tous leurs héritiers planants…