Au début des années 90, l’univers onirique et inquiétant de David Lynch s’immisceait par la petite lucarne dans tous les foyers américains grâce à la série Twin Peaks. Deux saisons, 29 épisodes et autant de mystères qui révolutionnèrent tout simplement le cadre des bonnes vieilles séries télévisées. Car David Lynch et Mark Frost (qui créa par la suite X-Files), décidèrent de casser les codes du genre en proposant un véritable objet de fascination, à travers la peinture à la fois sombre, poétique et burlesque d’une petite bourgade du nord des Etats Unis, qui renferme en son sein de nombreux secrets.
audrey horne
Des femmes, des machines…et les Ragnoutaz!
Bon allez, je l’avoue, je n’ai jamais été une grande adepte des machines. Comme je suis une fille un peu old school, ça me pose toujours un petit problème d’éthique au premier abord, lorsqu’on remplace la chaleur, la frappe, et l’énergie d’un(e) batteu(se)r par le son synthétique d’une boîte à rythme mécanique. Ceci étant dit, force est de constater que depuis quelques années déjà, de nombreux groupes écrivent le futur du rock’n’roll en faisant s’accoupler guitares et machines, dans un grand chambardement incestueux. Il suffit de jeter un oeil aux deux meilleurs disques sortis ces derniers mois: voilà deux anglaises qui revisitent la dream pop en jetant leur bon vieux batteur aux oubliettes!
D’un côté Natasha Khan de Bat For Lashes, qui a enfin résolu son complexe Björkien, en sortant « The Haunted Man », un très beau disque hanté, élégant et fragile, qui fait la part belle au son glacial des machines mécaniques, servant d’écrin à de poignantes et délicates pop-songs.