Je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais de Sheeduz, trio rock 100 % féminin qui oeuvra sur la scène parisienne de 2004 à 2011 et qui défendait à l’époque une esthétique élégante entre rage et tendresse, porté par une chanteuse bluffante et une batteuse brutale et sauvage que l’on retrouve ici […]
Chroniques
Karen O , « Crush Songs »
Au début des années 2000, les Yeah Yeah Yeahs nous avaient offerts une belle bouffée d’oxygène punk rock grâce notamment à un album presque parfait (« Fever To Tell »), bonne grosse gifle hystérique et brûlante, qui avait révélé une front Woman ultra charismatique, Karen O, qu’on devinait déjà à l’étroit dans ses atours de punk rockeuse.
Flip Grater « Pigalle »
C’est l’histoire d’une jolie songwriter Néo-Zélandaise qui après avoir sorti trois albums plutôt charmants (« Cage For A Song » en 2006, « Be All And End All » en 2008 et « While I’m Awake I’m At War » en 2010), décide de s’exiler à Paris, entre idéal romantique et décadence. Visiblement inspirée par la ville lumière et ses belles […]
Lana Del Rey : Une si belle imposture…
Drôle d’époque tout de même. Où les faussaires récoltent la gloire et l’argent. Une star en carton pâte, bien déguisée en héroïne lynchienne qui plait aussi bien aux Inrocks qu’aux auditeurs de NRJ, affiche son beau minois figé. Lèvres pulpées au collagène et lifting à vingt ans. On se croirait presque dans un roman de Bret Easton Ellis tellement l’affaire semble diaboliquement ciselée. Rien n’est laissé au hasard. Calculé, rafistolé, relooké, marketé, empaqueté, projeté, vendu, emballé. Prêt à embarquer pour des millions d’exemplaires. Prêt à être gobé.
L’autre jour, un peu lasse, je me baladais avec mes enfants chez un « disquaire » bien connu et j’entends de loin ce titre de Lana Del Rey donc, « Shades Of Cool » qui ressemblait à s’y méprendre à un morceau des magnifiques Mazzy Star « California ». L’imposture est tellement belle qu’on en vient presque à apprécier le morceau gentiment dark de Del Rey alors qu’on crachait jusqu’à présent sur à peu près tout ce qu’elle représentait. C’est quand même un comble.
White Lung « Deep Fantasy »
C’est quand même pas tous les jours qu’un label aussi trendy que Domino (The Kills, Anna Calvi, Clinic, Franz Ferdinand entre autres…) s’intéresse à un groupe aussi radical que White Lung, combo ultra punk canadien sans concession. La faute sans doute à la caution féminine de l’affaire (trois filles et un garçon aux manettes) dont une front woman obsédée (ou possédée) par Courtney Love période Pretty On The Inside. Car même dans l’éthique punk, de jolis minois, c’est tout de même plus vendeur qu’une bande de gars mal rasés suintant la bière. On en est là. Ou presque.
Tweens « Tweens », bubble gum & rock’n’roll…
Un peu comme si les Ramones avaient un peu trop fricoté avec les filles des Shangris-Las, ce joyeux groupe de Cincinnatti, fait le pont entre punk crétin et garage 60’s pour balancer une irrésistible pop bubble gum au son trash et aux refrains bondissants. Pas prise de tête, ici on joue à cent à l’heure, […]