Electric Pussies « Juste Manger »: free noise expérimentale et barrée

Un doux vent de rock’n’roll soufflerait-il insidieusement sur la ville de Rennes? La jolie capitale de la Bretagne pourrait-elle bientôt devenir notre Seattle à nous? Après le bon rock indus salement grunge des Cute Kitten Eaters, c’est au tour de de la noise expérimentale d’Electric Pussies, de venir squatter ma platine. Mais la comparaison s’arrête là, même si le trio de riot grrl rennais partage quelques bonnes influences de la scène culte 90’s (Babes In Toyland, Sonic Youth, entre autres) avec leurs compatriotes au patronyme félin, leurs univers sont tout de même assez éloignés.

Ici, on fait dans l’expérimental, l’improvisation, l’exploration des sons en tous genres.

Karen Elson « The Ghost Who Walks », country folk hantée.

Alors, oui, bien sûr, Karen Elson est un ex top model anglais de l’ère Kate Moss, égérie de Karl Lagerfeld, Jean Paul Gaultier, ou Marc Jacobs, dont la jolie frimousse rousse est apparue sur plus d’une couverture de magazine. Oui, bien sûr, c’est l’épouse de Jack White, hyper actif singer songwriter (White Stripes), guitariste, batteur (Dead Weather), producteur et patron de label (Third Man Records), peut être le seul homme (avec Josh Homme) encore capable de sauver le rock’n roll des années 2000, (pas une mince affaire).

Les filles, la basse et le rock’n roll…Des Talking Heads à Band Of Skulls, une grande histoire d’amour…

ll faut bien reconnaître un fait un important, lorsque l’on s’attaque au sujet des filles dans le rock: les « rebel girls » ne sont pas toujours là où on les attend. Elles ne tiennent pas toujours la place du leader, derrière un micro, à beugler plus fort que les mecs, avec ou sans guitare. Même si le rôle de la chanteuse, front woman, est le plus souvent choisi par les filles qui font du rock, certaines, plus malignes, privilégient une place, certes plus discrète, mais non moins importante: la basse. Un rôle atypique pour une femme, qui va donc très vite se démocratiser dans le petit monde du rock avec plus ou moins de talent.

Jesus Is My Girlfriend, post punk sauvage et minimaliste

Bon allez, je l’avoue, c’est d’abord leur nom de groupe, pas banal et amusant, qui a retenu mon attention, et m’a incité à cliquer sur leur page myspace. Mais en ces temps modernes, surchargés de groupes en tous genres, il faut bien parvenir à se démarquer d’une manière ou d’une autre afin d’attirer un peu l’attention. Et à ma grande surprise, je découvre de très bons morceaux post punk tranchants et déchirants. Car voilà, c’est officiel, Pj Harvey ne réside plus dans sa bonne vieille campagne du Dorset, mais s’est réincarnée dans la peau de la belle Johanna Serville alias Jesus Is My Girlfriend , en Provence.

Scanners, « Submarine », dark pop lumineuse

Formé en 2004 par le duo Sarah Daly (chant/ basse) et Matthew Mole (guitare/ choeurs), les londoniens de Scanners avaient déjà sorti un premier album prometteur sur l’excellent label DimMak (Bloc Party, Rakes…). Très vite rejoint par Amina Bates (claviers/ guitare) et Tom Hutt (batterie), le groupe aurait pu se contenter d’être l’énième « Next Big Thing », comme dirait le NME, grâce à leurs passages remarqués en première partie de Juliette and The Licks

Bloodthirsty Hippies, cold and sexy psychedelic post punk !

Une grosse claque. Un soir, en rentrant chez moi, je mets dans ma platine le disque des Bloodthirsty Hippies, excellent groupe découvert complètement par hasard sur Myspace et là, le choc. J’avais déjà apprécié la première écoute des Mp3 disponibles gratuitement sur leur site, mais cette seconde lecture fut plus que révélatrice. Navigant entre Paris et Londres, ces hippies là sont impressionnant de maîtrise et de maturité (c’est leur 1er EP!). Six titres riches, complexes, et inspirés.