Courtney Barnett : « Sometimes I Sit and Think, and Sometimes I Just Sit ».

Si vous ne la connaissez pas encore, il est urgent de découvrir cette jeune songwriteuse australienne à la coolitude absolue. Touchante, hilarante et sacrément douée, Courtney Barnett avait déjà sorti une collection de 2 Ep, réunie en 2013 dans The Double Ep : A Sea Of Split Peas. Elle remet le couvert cette année avec un premier album brillant, bourré de ballades folk ensoleillées et carrément décalées.

Le summum du cool avec Courtney Barnett, c’est que sous ses faux airs de songwriteuse, la miss est une vraie rockeuse, qui a bien pigé la leçon du vieux Dylan (pour le flow) et a même piqué sa nonchalance à l’ami Lou Reed, tout en embrassant tendrement les sixties des Kinks (“Debbie Downer”, “Nobody Really Cares If You Don’t Go To The Party”). Tout ça plongé dans la marmite du grunge 90’s dans lequel Courtney Barnett puise son énérgie radicale et désabusée (Nirvana, Breeders…).

Capable aussi bien de jouer un rock branleur et réjouissant (“An Illustration Of Loneliness”, “Elevator Operator”) que de titres planants comme “Kim’s Caravan”, belle ballade aérienne et tripante, “Small Poppies” intense et psyché ou “Depreston”, bande-son idéale d’un lever du soleil en bord de mer, Courtney a l’art et la manière d’étonner, l’air de rien, au détour d’une peinture à la fois caustique et touchante d’un quotidien décalé, avec trois bout de riffs, une voix nonchalante, et un groupe qui tabasse (ça aide…).

Bref, rien à jeter dans ce petit album réjouissant, plein de bons sons, de bonnes vibrations, d’histoires vraiment marrantes d’une fille un peu paumée, un peu décalée et terriblement attachante. Cynique, caustique mais vraiment positif. Mon album de l’été.

Courtney Barnett, Sometimes I Sit And Think and Sometimes I Just Sit, © Marathon Artists Limited 2015

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