Back to L.A. cette semaine avec la découverte excitante de ce duo sexy, The Peach Kings, ou quand le blues charnel se vautre dans le lit d’un trip hop soft et sensuel. Rencontre étrange entre Portishead et The Kills, Nancy Sinatra et les Black Keys, passé-présent dérourant et carrément intriguant.
Leurs meilleurs titres, cinématographiques à souhait (« Fisherman », « Thieves and Kings ») n’auraient pas à rougir sur une B.O de Tarantino (ou Rodriguez). Ca sent le sexe, la poussière, le rock’n’roll et la mort, à la manière d’un road movie tourné au New Mexico. Normal, vous me direz, puisque Paige McClain Wood, excellente chanteuse / ensorceleuse à la fois pétulante et ultra sexy a traîné ses boots de rockeuse au Texas (où elle née) avant de débarquer en Californie. Et le sud, elle l’a toujours dans la peau. Steven Trezevant Dies à la guitare a beau la traîner dans un blues crasseux (« Like a Stone »), elle n’en oublie pas pour autant la country de son pays (la très jolie ballade « Lonely », un peu à la Jenny Lewis, ou le très 50’s « Soon Will Be » qui rend particulièrement justice à sa voix magique).
Sorti en 2012, leur Ep autoproduit « Handsome Moves » révèle donc des petites pépites bien plus intéressantes que les trois derniers Kills réunis. En mixant habilement blues, country, rock’n’roll, trip hop et soul profonde, The Peach Kings parviennent à créer un son vraiment original, sensuel et plein de promesses.
Décidément le petit monde de la musique ne tourne pas très rond. Comment un groupe aussi abouti et séduisant peut-il encore rester dans l’ombre? A croire que les labels américains ne sont pas plus malins que les français (ou qu’ils n’ont pas d’oreille – ou de goûts-). Combien de groupes médiocres (voire mauvais) signés pendant que des dizaines et des dizaines de pépites scintillent dans l’ombre, noyées dans la masse informe des plateformes d’écoute et des réseaux sociaux, avec pour seul arme leur amour de la musique, leur grâce et leur talent… Désespérant, je vous le dis, désespérant…
Heureusement, vous pouvez toujours entamer de chez vous la révolution (musicale), et cliquer ci dessous pour rompre le sort…
Bonne écoute!