Live Report Hole @ Bataclan 25-08-10

© Rod – Le HibOO

Alors oui. Bien sûr. Hole ce n’est plus ce que c’était. Oui. Bien sûr, il ne reste de Hole, que le nom, et le charisme déjanté de sa leadeuse. Oui bien sûr, Courtney Love est critiquable. Oui, bien sûr, Miss World Grunge n’a pas fait que des chefs d’oeuvre, loin de là. Oui, bien sûr, « Nobody’s Daughter », malgré quelques bons titres, n’est pas l’album de la rédemption que l’on espérait. Oui bien sûr, Kurt Cobain, Frances Bean… Oui, oui, je sais tout cela. Mais malgré tout, j’ai quand même raqué 45 euros(!) pour aller applaudir l’idole de mon adolescence de rebel girl. Et oui les amis, on ne se refait pas…

Rockett Queens « Stand Up & Shout »: heavy/rock’n’roll from Aix

Vous le savez, le hasard fait parfois bien les choses… Il y a quelques temps, j’étais allée soutenir mes potes de Mad River, sur le dernier « concours » en ligne, Fred Perry/Les Inrocks, Mods 2010(!). Encore un truc où les dés sont pipés, où si tu n’as pas 15 000 amis prêts à voter en masse pour toi, tu n’as presque aucune chance de te retrouver parmi les finalistes… Mais passons (comme on dit, qui ne tente rien n’a rien).

Nina Nastasia is a princess…(le secret le mieux gardé du folk US)

Il faut que je vous raconte comment je suis tombée amoureuse de Nina Nastasia. Je passais l’été en Californie, il y a déjà de cela quelques années, et j’avais entendu ce titre, « Superstar », incroyable ballade à la mélancolie nonchalante qu’aurait pu nous pondre Hope Sandoval. C’était en fait, une jeune songwriteuse new-yorkaise, discrète et délicate, au patronyme digne d’une héroïne de Dostoievski: Nina Nastasia. Vraiment emballée, je m’empressais de me procurer son album, à l’époque, « Run To Ruin », chez un disquaire de San Francisco. On avait loué une voiture, pour filer sur la côté, et je peux vous dire que « Run To Ruin » est passé en boucle dans notre autoradio cet été là… Depuis, malgré la tristesse hivernale de ce bel album de spleen lumineux, impossible pour moi de le détacher des images rayonnantes des côtes sauvages de Big Sur. C’est amusant de voir comme les disques peuvent faire l’effet d’une madeleine de Proust. Une note ou deux, et tout défile…

Electric Pussies « Juste Manger »: free noise expérimentale et barrée

Un doux vent de rock’n’roll soufflerait-il insidieusement sur la ville de Rennes? La jolie capitale de la Bretagne pourrait-elle bientôt devenir notre Seattle à nous? Après le bon rock indus salement grunge des Cute Kitten Eaters, c’est au tour de de la noise expérimentale d’Electric Pussies, de venir squatter ma platine. Mais la comparaison s’arrête là, même si le trio de riot grrl rennais partage quelques bonnes influences de la scène culte 90’s (Babes In Toyland, Sonic Youth, entre autres) avec leurs compatriotes au patronyme félin, leurs univers sont tout de même assez éloignés.

Ici, on fait dans l’expérimental, l’improvisation, l’exploration des sons en tous genres.

Live Report Ruby Throat+John Parish@Batofar 20-07-10

Telle une sirène échouée sur un rivage inconnu, Katie Jane Garside débarque sur la petite scène du Batofar, fidèle à sa légende de diva évanescente, dérangeante et fascinante, l’air hagard, les yeux cernés, cachés sous de grosses lunettes de soleil, le teint blafard et vêtue d’une robe de cendrillon en haillon.

Accompagnée de son guitariste, l’excellent Chris Whittingham, la queen des Riot Grrrl (Queen Adreena, Daisy Chainsaw)