Honteusement ignorée de ce côté ci de l’Atlantique (et pourtant icône et reine du nu-punk californien), Brody Dalle revient à la charge avec un nouveau projet baptisé Spinnerette. Les fameux Distillers (son ancien groupe) ne sont pourtant pas enterré pour autant, Brody ayant déclaré au NME en 2007, qu’elle avait écrit plusieurs morceaux qui ne rentraient pas vraiment dans le cadre des Distillers, elle a donc monté un tout nouveau groupe pour pouvoir explorer d’autres sonoritées.
Sorti en 2009, l’album éponyme, enregistré à Los Angeles avec Tony Bevilacqua (ex Distillers) à la guitare, Alain Johannes (Eleven, Queens of the Stone Age) à la basse, et Jack Irons (Red Hot Chili Peppers) à la batterie, aux sonorités plus proche du stoner pop des Queens Of the Stone Age (influence intrinsèque du mari de Brody, Mr Josh Homme?) que du néo punk qui faisait l’identité des Distillers, est une petite bombe de rock incisif et sexy. On comprend dès le premier morceau, le très dansant et poppy « Ghetto Love », pourquoi la belle a donné un autre nom à son projet. Car, comme dans les Distillers, Brody écrit et compose la quasi intégralité des titres de l’album, régnant ainsi en maîtresse dominatrice sur son projet rock’n’roll, ne laissant rien ni personne s’immiscer dans sa créativité rebelle. Tout au long de l’album on reconnait donc la touche de la miss: des refrains accrocheurs et rageurs, des guitares acérées et efficaces et surtout cette voix, rocailleuse et vicieuse à souhait. Dans Spinerette, Brody calme pourtant le jeu, son chant se rapprochant plus d’une VV des Kills qui se serait acoquinée avec la Courtney Love, époque « Doll Parts ». Moins hystérique que dans les Distillers, sa voix explore des registres inattendus, elle se fait tour à tour douce et sensuelle, maternelle et rebelle. . De « All Babes are Wolves » beau morceau de pop sauvage qui aurait pu figurer dans « Coral Fang », le précedent album des Distillers, à « Sex Bomb », très Josh Hommien mais la rage féminine en plus, en passant par « Impaler », dans lequel les Spinnerette sortent l’attirail acoustique du désert façon cowboy déglingué, les morceaux sous grande influence stoner / grunge laissent Brody dévoiler une nouvelle facette de sa personnalité hors du commun.
A travers les titres de l’album, Miss Dalle remet toutes les prétendantes au titre de reine du rock cruellement à leur place. Exit les filles gentilles, Brody Dalle is back, elle a mis de l’eau dans son vin, mais ce n’est que pour mieux nous empoisonner…
Spinnerette, Anthem Records, 2009
Salut!
contente de lire un blog sur les 'Riot Grrrlz' ;)
J'attends avec impatience un concert sur paname !
j'adorais the distillers et ce qu'elle fait dans les Spinnerette est très different (heureusement et c'etait un peu le but) mais ça envoi tjrs le bois, sa voix est un peu moins eraillé mais tjrs une bonne pêche. Au niveau de la prod, ça sent que son mari a mis le nez dans cet album.