Quatre ans ont passé depuis ma première entrevue avec la belle Eugénie, front-woman de velours du groupe de rock parisien Parlor Snakes. Quatre ans après un premier album charnel et inspiré (« Let’s Get Gone ») sorte de road trip lanscinant au pays du Gun Club, Roy Orbison et Blondie. Parlor Snakes a tourné sans relâche, mûrit son approche, travaillé son image sans jamais perdre l’essence de son rock’n’roll élégant, sensuel et envoûtant.
Quatre ans plus tard, je retrouve donc avec plaisir, Eugénie toujours aussi généreuse et sincère, qui nous dévoile les coulisses de l’enregistrement du disque à New York, une histoire de belles rencontres…
velvet underground
Parlor Snakes
Découvert en 2011 sur la foi d’un premier album envoûtant (“Let’s Get Gone”), j’étais vraiment tombée sous le charme du rock’n’roll hypnotique de Parlor Snakes, le plus new yorkais des groupes parisiens. Elégants et cultivés, le quatuor convoquait alors les fantômes de Jeffrey Lee Pierce, Poison Ivy, Lux Interior et Debbie Harry avec une intensité et une sensualité affriolante.
Goodbye Mister Lou
On ose à peine y croire. Quand on apprend la nouvelle par hasard, dans un flux incessant d’informations insensées, erronées, transformées, tweetées… Mais comme il le scandait si bien « It’s a beginning of a new age »… Pas tout à fait le même pour nous. Un peu moins planant. Un peu moins excitant. Un peu moins passionnant.
Lou Reed nous a quitté dimanche. 71 ans le vieux bougre du rock’n’roll. On imaginait pas ça possible. Après tout ce qu’il avait infligé à son corps, de souffrance, d’accoutumance, de rock’n’roll. Après tout ce qu’il avait offert au monde, avec nonchalance et une certaine forme de génie.
Widowspeak: dream pop & ghosts…
Au départ il y a ce titre « Puritan » qui débute comme un morceau caché de Mazzy Star (la douce voix de Molly Hamilton, chanteuse du groupe, s’inspirant outrageusement de la belle Hope Sandoval), mais s’achève en une très belle bluette pop. La suite ne déçoit pas. Originaire de Brooklyn, le trio Widowspeak ballade, sur son premier album éponyme, sa mélancolie nonchalante à travers des morceaux rêveurs qui rappellent les bons moments de la scène dream pop des 90’s.