Parlor Snakes

Découvert en 2011 sur la foi d’un premier album envoûtant (“Let’s Get Gone”), j’étais vraiment tombée sous le charme du rock’n’roll hypnotique de Parlor Snakes, le plus new yorkais des groupes parisiens. Elégants et cultivés, le quatuor convoquait alors les fantômes de Jeffrey Lee Pierce, Poison Ivy, Lux Interior et Debbie Harry avec une intensité et une sensualité affriolante.

Paulo Transpire « J’arracherais bien »

Pas toujours facile d’assumer sa part de rock’n’roll quand on choisit l’option en français dans le texte. Pas toujours facile de sonner juste, vrai, avec la poésie brut que le rock’n’roll vous impose, sans tomber dans les fameux clichés de la « chanson » (un joli mot pour ne pas en dire un autre…). Tant de groupes se cassent les dents (mais semblent pourtant plaire à la foule), que ça en devient carrément lassant.

Dans l’exercice de style, les quatre filles de Paulo Transpire s’en sortent plutôt bien en déclinant une poésie androgyne décalée sur des riffs sous influence Gun Club (le très bon « Corinne »). Petites tranches de vie, petites tranches de filles (tous les morceaux portent un prénom féminin…), parfois punk