Deux ans après un premier Ep prometteur, Marine Craven et les bad boys de Voodoo Kills continuent fièrement leur route sous le soleil tapageur d’Hollywood, côté Sunset Strip.
Ici le rock’n’roll coule à flot. On ne fait pas dans la dentelle. La tête haute et le sourire aux lèvres, Voodoo Kills empoigne les guitares comme autant d’armes de destruction massive pour ruer dans les brancards, casser les codes, et revendiquer une liberté de pensée décomplexée et sans compromis.
Ce qui est certain, à l’écoute de “You Don’t Live Until You Die Tomorrow”, 1er album très convaincant du quartet californien, c’est que la tension est montée d’un cran. Voodoo Kills a bossé dur et ça se sent. La sueur, les nuits blanches, des heures à crier dans le micro jusqu’à s’en casser la voix et les doigts tranchés par les cordes de guitares électriques de plus en plus maléfiques.
Voodoo Kills est visiblement enfin prêt à casser la baraque comme il se doit avec toute la rage, l’énergie et la maturité nécessaire. A travers l’album, Marine et sa bande propose une palette impétueuse d’énergie rock’n’roll: des riffs heavy façon Guns’n’Roses (une influence qu’ils assument depuis leurs débuts à Aix en Provence), un esprit punk féminin qui emprunte beaucoup de son impertinence à une certaine Joan Jett, et la voix rageuse de Marine qui s’est teintée au fil des années d’un voile sombre, ombragé de fêlure mais toujours pleine d’une énergie libératrice.
Au fil de l’album, Voodoo Kills ose proposer de nouvelles facettes passionnantes: la voix gorgée de soul d’Ayesha Syed
s’invite sur “Use And Abuse”, titre déjà présent sur l’Ep, mais qui a été bien retravaillé, et donne ici du corps et beaucoup de sensualité au son pur et dur de Voodoo Kills. Un groove plus bluesy, rond et chaleureux également présent sur le très 70’s “Seven”. “In The Middle” voyage sur les terres d’un psychédélisme noir, sous influence Black Sabbath ou Kyuss tandis que “Dead End” prend des tournure plus hardcore avec la présence du groupe marseillais Landmvrks. En prime le groupe offre un clin d’oeil au fidèles qui les suivent depuis leurs débuts dans le sud de la France avec la reprise très incisive de “Lost In The City” (titre présent sur le premier Ep de Rockett Queens. On constate avec joie que la production américaine offre enfin l’écrin nécessaire à l’explosion du son sauvage et d’une intégrité rare d’un groupe définitivement attachant.
Voodoo Kills « You Don’t Live Until You Die Tomorrow », © Voodoo Kills 2017.
Disponible sur Itunes, Amazon, ou ci-dessous sur Spotify :