Un peu comme si les Ramones avaient un peu trop fricoté avec les filles des Shangris-Las, ce joyeux groupe de Cincinnatti, fait le pont entre punk crétin et garage 60’s pour balancer une irrésistible pop bubble gum au son trash et aux refrains bondissants.
Pas prise de tête, ici on joue à cent à l’heure, on ne rougit pas de faire de la pop puérile (mais jamais honteuse), le cerceau débranché, mais avec une bonne dose d’insolence punk.
Esprit teenage donc (un peu normal, la chanteuse Bridget n’a que 21 ans), mais la miss se débrouille déjà comme une chef, aussi raclure que Joan Jett et (presque) aussi brailleuse que Kathleen Hanna ou Karen O. Pas étonnant que Kim Deal et ses Breeders aient craqué pour cet adorable band, au point de les inviter en première partie de leur tournée de réunion (un peu la classe quand même).
Soufflé par leur insolence et la facilité avec laquelle ces trois là nous envoient la sauce punk, on découvre même dans cet album quelques irrésistibles petits hits (« Forever », « Be Mean », « Bored In The City »), tellement naïfs (« Girlfriend »), mais tellement charmants, qui nous rappellent à quel point le garage prend son pied quand il se love avec la pop la plus crétine qui soit. Les titres plus mid tempo sont clairement moins brillants car c’est finalement dans son énergie toute juvénile, que Tweens trouve sa singularité. Dans cette batterie hyper active, cette guitare de punkette de lycée et surtout ce jeu de basse mélodique et groovy hérité de l’esprit doo wop.
Tweens, FrenchKiss Records 2014