L.A. Girls #3 : dark & psychedelic, Death Valley Girls + L.A. Witch

Loin des plages et des refrains ensoleillés, les filles de Los Angeles s’aventurent parfois vers les terres brumeuses du rock psyché, entre Big Sur et San Francisco, Jefferson Airplane, Love et tous leurs héritiers planants…

Prenez les Death Valley Girls, soit 3 filles barrées, dont Patty Schemel, ex sacrée batteuse de Hole, et son frère Larry à la guitare, qui jouent un rock’n roll psyché au son caverneux. Avec la fureur des Stooges et la coolitude vocale d’un girls band 60’s, les mystérieuses Death Valley Girls proposent trois titres vraiment prometteurs sur leur bandcamp dont « No Reason » fuzzy et crado à souhait avec cette guitare sortie tout droit de « Raw Power » (le psychédélisme en plus) et cette voix bad girl d’écolière en pétard. « Sanitarium Blues » fait la part belle au influences 70’s du groupe, heavy façon Black Sabbath, et solo de guitare à la Big Brother. Pour ne pas gâcher la fête, Patty n’a rien perdu de sa frappe vorace. « Red Glare » sonne plus comme un tube des Runaways sous LSD, qui auraient un peu trop fait la fête avec le Brian Jonestown Massacre… Tout ça est donc bien alléchant, vivement l’album (et la reconnaissance internationale), pour ce groupe mystérieux qui pour l’instant tourne uniquement en Californie…

Tout aussi troublantes et méconnues, les trois fées (ou sorcières) de L.A. Witch, bien branchées distorsion psychédélique, et incantations planantes. Ici c’est L.A by night avec toute les zones d’ombres que cela comporte: une musique obscure, inquiétante, teintée de garage, de dream pop et de blues en lévitation permanente. Un peu bancale, un peu flippante. Une fois encore, seulement trois titres disponibles, enregistrés cette année dont l’ensorcelant « Heart Of Darkness », ou le sombre « Get Lost » qui oscille entre shoegaze et psychédélisme heavy très Sabbath. Toute basse en avant « You Love Nothing » fait le pont parfait entre l’esprit psyché et le post punk hérité de Siouxsie. Décidément, la scène underground de L.A. nous cache bien des trésors…