Punk is not dead! La preuve en 13 titres lancés à toute allure par The Pelvis Douglas, petit groupe du sud de la France qui en 30 minutes top chrono propose un brûlot punk excitant et carrément revigorant.
Sans chichi, ni complexe, le groupe, formé depuis seulement un an, balaie la culture punk british (esprit 77), et new-yorkaise (des Ramones à Blondie), pour recracher des morceaux sacrément efficaces, de forte inspiration riot grrrl. L’exercice de style aurait pu se révéler bien périlleux, mais les 4 joyeux compères ont le bon goût de ne jamais se prendre au sérieux. Leur titres funs et furieux, boostés par une session rythmique survoltée, rappellent la belle époque d’X Ray Spex et de ses petites soeurs hystériques (Bikini Kill, Yeah Yeah Yeahs, Be Your Own Pet…). Perrine Turiez impose avec une folie furieuse, un phrasé décalé (« Chris Waddle »), hyper punk, très inspiré par la grande Poly Styrene. Elle scande, gifle, crie, rugit, sans jamais être rassasiée. Sa voix puérile de sale gosse acharnée permet aux guitares inventives (tantôt surf, tantôt punk) de tisser des morceaux ultra cools et charismatiques (« Let The Water Run », « Summer Red Wine ») à la joie de vivre communicative.
On n’a pas le temps de s’ennuyer durant ces 30 minutes de pure bonheur punk, les bons titres fusent et malgré les limites qu’imposent le genre, ne se ressemblent (presque) pas. Plus malins qu’ils n’en ont l’air, The Pelvis Douglas élargissent en effet subtilement les frontières strictes du punk en le faisant joyeusement cohabiter avec des influences garage, surf, voire indie 90’s à la Pixies. Et quand Perrine et sa bande s’assagissent (« Shimmering Star », très Blonde Redhead dans l’esprit), c’est pour laisser tendrement entrevoir un brin de sensualité dans ce monde de brut. Et ça leur va plutôt bien.
Mais puisque c’est le live, qui rend le plus justice à ce genre de punk là, je vous invite grandement à pousser la porte des petites salles où ils se produiront prochainement. Affaire à suivre donc…