La fièvre au corps et les riffs aiguisés, Red Money propose un premier album sous haute tension rock’n’roll. Leur premier titre “Chase Me” m’avait déjà bien tapé dans l’oeil, petit hymne pop, terriblement sexy, entre garage et rockabilly, bien pimenté par une chanteuse charnelle (Laure Laferrerie) qui a aussi la bonne idée de mettre beaucoup de blues dans ses guitares acérées.
Kills
Klink Clock « We Don’t Have The Time To Do Love All The Time »…
Voilà un duo attachant et singulier qui semble avoir compris qu’en ces temps où le rock n’roll tend à se transformer en un sombre musée, il était bien vu de revenir à l’essentiel. De la rage, du sexe, de l’énergie, un peu d’inventivité et le tour est joué. Pas plus compliqué que ça finalement de faire sonner des morceaux minimalistes bluesy et crasseux. Une bonne Gretsch rocailleuse (Aurélien), une demi batterie jouée debout façon Moe Tucker (Jennie) et une voix sexy et nonchalante qui a le bon goût d’être mal élevée. Un genre de mélange incesteux entre VV, Courtney Love et un soupçon de Kim Gordon («Siamois », « Rhythm »)…
De temps à autre, les rôles s’échangent et le guitariste passe au chant, ça sature, ça fait le job, mais c’est un poil moins palpitant qu’avec son acolyte féminin. Malgré tout la formule fonctionne à ravir tout au long de ces 9 titres qui savent faire durer le plaisir en variant les positions.
Hoboken Division: dirty garage from Nancy…
Comme les Kills, Hoboken Division affectionne le rock crasseux, hérité des Stooges et du vieux blues de John Lee Hooker. Comme les Kills, Hoboken Division est un duo suave et salement sexy. Comme les Kills, Hoboken Division n’aime pas les batteurs (ou préfère rester en couple!) et joue avec le feu d’une boîte à rythme (ça passe ou ça casse, mais dans leur cas, ça passe plutôt bien). Bref, Marie et Mathieu d’Hoboken Division sont presque comme VV et Hotel. Ils ont presque tout compris à l’affaire du rock’n’roll.
Jesus Is My Girlfriend: « Storm » orage post-punk from Avignon…
Il y a deux ans déjà, je vous parlais dans ces pages de ce duo singulier et attachant, mené tambour battant par une chanteuse/serial killeuse du rock à talon aiguille. Sur son premier Ep, armée de guitares tranchantes façon massacre à la tronçonneuse, Johanna Serville détruisait les barrières et les clichés du rock, du folk […]
« Let’s Get Gone » de Parlor Snakes: garage & sexy rock’n’roll from Paris…
Le hasard fait souvent bien les choses. Un soir je tombe sur une page FB (paraît qu’il ne faut plus faire de pub…) et ce titre, « Snake Crawl », d’un certain groupe parisien au nom bien accrocheur, Parlor Snakes (hommage à Fitzgerald, forcément j’adhère…). Et bon sang, ça sonne rudement bien. Je m’en vais donc à la pêche aux infos et découvre que le groupe a déjà pas mal roulé sa bosse sur scène à Paris et ailleurs:
The Locomotive Sound Corporation: mechanical & dirty rock from Paris
On le sait, la génération post-Kills est déjà sur les starting block, et pour une fois, la France n’a pas dix ans de retard. On croise donc régulièrement, sur la scène parisienne et ailleurs, des bébés VV & Hotel, et des sous Dead Weather qui viennent tout juste de découvrir les joies de l’électricité. On le savait déjà, ce style de rock là, est décidément bien « in », (voir les pubs Zadig et Voltaire), normal donc que nombre de groupes plus ou moins talentueux prennent le pari de rivaliser avec leurs aînés bien fringués (rappelons tout de même qu’avant d’être des icônes de mode, les Kills furent il y a dix ans déjà, un excellent groupe de garage rock sauvage et sensuel…).